Festival Les rockomotives à Vendôme

Interfax
Le système est simple : on veut en savoir plus, on envoie un fax ou un mail et on attend la réponse. Cette fois, c'est Richard Gauvin, le programmateur des Rockomotives qui s'y colle. Lors des éditions successives du festival, il a attiré à Vendôme Transglobal Underground, Dominique A, Little Rabbits, Miossec, Louise Attaque... j'en passe et des meilleurs. Il du nez et de l'oreille, voyons s'il a du bagout...
 

 

Pour plus d'info :
Le site web
et les renseignements pratiques.

 

 

 

 

Comment parvient-on à convaincre une Ville, en l'occurrence Vendôme, de donner des sous pour faire plaisir aux zazous ?

    Il faut savoir que le festival des Rockomotives n'est pas excessivement coûteux. La ville de Vendôme semble être satisfaite de sa notoriété.

N'est-ce pas un peu rageant de faire passer des groupes peu connus, puis de les voir devenir des "vedettes", et de ne plus avoir les moyens de les faire passer à nouveau ?

    Non au contraire, c'est notre but premier : que tout public découvre des choses "qui marchent le plus souvent dans un circuit fermé". J'ai beaucoup d'amis qui, il y a 5 ans, avaient 3 disques : Supertramp, Pink Floyd et Nirvana (pour faire jeune) et qui maintenant ont multiplié leur collection par 100 - Rocko oblige - C'est une satisfaction. J'ai rencontré une personne après les Rocko 97, qui m'a avoué être fan de Florent Pagny. Il a eu la curiosité de venir. Il a maintenant les disques de Sophia, Orange Blossom, Louise Attaque... re-satisfaction.

Pas de reggae, de ragga, de rap, de techno... c'est les Rockopop ?

    Un festival de cinéma ne va pas présenter "Titanic", "la soupe aux choux" et "Trust me" lors d'une même soirée. Je pense que l'unité d'une programmation est très importante : pour le spectateur potentiel (il aime le style il vient pour tout, il n'aime pas il reste chez lui), mais aussi pour les groupes. Ils vous le diront eux même, il est plus facile de jouer devant un public motivé, que devant un public qui, entre deux verres, va prêter une oreille pas toujours bien claire. De plus, il me semble un peu racoleur d'organiser des "soirées tous styles" : c'est souvent pour faire plus d'argent, et aux Rocko, c'est pas le but !

Le magazine musical avec lequel vous collaborez intervient-il dans la programmation ?

    Non, pas du tout. Magic ! nous a apporté une aide évidente : trouver les bons contacts. Jamais le magazine ne nous a barré la route pour un groupe. Pour nous, c'est juste un relais important.

Votre plus grand étonnement lors du festival ?

    Que tout se soit bien passé lors de la première édition au Palais des Fêtes (édition 97, avant, les Rockomotives avaient leu au Centre Culturel, devenu trop exigu - NDLR). La joie, le sourire des spectateurs, des organisateurs, des bénévoles et surtout des groupes.

Votre plus grande angoisse lors du festival 97 ?

    Sophia devait monter sur scène à 19h00 et faire une balance à 16h30. L'ouverture des portes était prévue à 18h30. Le groupe est arrivé à 18h35 (accident sur la N10, on a failli annuler) Balance en 5 minutes. A 19h00 sur scène. Ce fut à mon avis le groupe qui a eu le meilleur son et l'un des trois meilleurs concerts.

Votre plus grand regret lors du festival ?

    Le concert très moyen de Miossec. La séparation de Diabologum depuis. La parquet à nettoyer.

Votre plus grande joie lors du festival ?

    Un super public. Les concerts de Sophia, Blonde Redhead, Diabologum, Polar, Little Rabbits...

Votre plus grande fierté lors du festival ?

    Avoir permis à des groupes comme Polar, Sophia, Blonde Redhead, de jouer devant un gros public.

Votre rêve le plus fou pour le festival ?

    Encore plus. Inviter des labels, organiser des expos, avoir plusieurs lieux... organiser des rencontres créatives entre les groupes. Yann Tiersen + Calexico par exemple. C'est encore un rêve... mais pour combien de temps.

Propos recueillis par
Michel Douard 30/09/98

Les rockomotives